Blog / 2014 / Adrienne Lewis et Moi: 2 Peintres, 1 Technique

Récemment, une amie m’a montré l’œuvre d’Adrienne Lewis. Son site est adriennelewispaintings.com, mais s’il n’est pas encore prêt vous pouvez voir plus d’images sur Facebook. Mon amie avait trouvé l’art de Lewis sur Craig’s List, et, puisque ça la faisait penser de mon art, elle m’a envoyé le lien.

Quand quelqu’un fait cela, j’ai toujours l’impression que c’est mon anniversaire—c’est un cadeau pour moi! Et quand j’ai vu les tableaux de Lewis, j’étais ravie. En gros, ce qu’elle fait ressemble à ce que je fais, mais il y a aussi quelques différences.

Et c’est ce que j’apprécie tellement en découvrant de l’art qui ressemble à ce que je crée: il me permet de mieux reconnaître mon originalité.

C’est comme si je jouais pic-a-boo avec ma personnalité. C’est quoi dans les tableaux de Lewis qui appartient à elle? Et, dans ce que je fais, qu’est-ce qui est moi? Il est peut-être difficile de l’expliquer en mots, mais je pense que c’est évident dans un sens visuel.

Après avoir vu ces images, vous ne serez peut-être pas surpris de découvrir que Lewis et moi étions à la fac ensemble. Nous nous connaissions à peine, mais nous étions toutes les deux à Willamette University en même temps—j’ai eu mon diplôme en 2003 et elle en 2004. C’était peut-être quelque chose dans l’eau, ou c’est possible que sa manière de peindre a évolué comme la mienne. Mais je pense que l’explication est plus simple que ça. Je crois que le style de Lewis est influencé par le mien.

Et ces images sur sa page Facebook sont, pour moi, la preuve décisive. Je suis convaincue que le début de l’influence de mon style sur le sien date depuis qu’elle a fait cet énorme saut stylistique au cours d’une année, de 2004 à 2005—ou un an après que j’ai exposé des tableaux comme celui-ci pour ma thèse.

C’est possible que je me trompe. Je n’ai pas beaucoup d’informations sur la vie de Lewis, mais, d’après ce qu’elle a publié sur le web, il me semble qu’elle est inspirée par mon œuvre. Et c’est non seulement complétement correcte, mais aussi entièrement magnifique!

En fin de compte, la conversation intéressante à propos de notre technique ne tourne pas autour de la question: “qui l’a fait en première?” Elle tourne autour de la question: “qu’est-ce que vous appréciez dans ces œuvres?”

Parce que des similarités entre deux œuvres nous permettent d’examiner plus profondément nos réactions aux œuvres. Elles nous aident à être plus attentifs. J’ai exploré ce phénomène avec Subjective, une série de portraits de personnes peintes deux fois, une fois par moi et une fois par ma collègue Becca Bernstein.

Lorsque vous regardez mon art et l’art de Lewis ensemble, ça se voit tout de suite qui je suis en tant qu’artiste et qui elle est aussi. Ce qui est unique dans nos œuvres est éclaircie par la juxtaposition. Nos tableaux manifestent encore une fois que, en ce qui concerne l’originalité, ce n’est pas ce que vous faites qui compte, mais la façon dont vous le faites.

Et aujourd’hui je parle à ce sujet à TEDxGeneva! Le thème pour l’événement est la liberté à l’ère numérique. Avec mon discours, je vais démontrer l’importance de l’imitation dans la création de culture, et je parlerai aussi de la façon dont le paradigme du droit d’auteur nuit à la l’imitation. Pour en savoir plus sur la conférence, allez ici.