Blog / 2015 / Traiter Mon Endométriose: la Thérapie Physique et S’accroupir

Aujourd’hui, tout tourne autour des toilettes, et on commence par ma vessie.

Il fut un temps où j’urinais très souvent. Ça a commencé après une infection des voies urinaires en 2006, au même moment où je me rendais compte qu’il y avait quelque chose d’anormal du côté de mes ovaires et mon utérus. La situation a empiré après ma première chirurgie en 2009 et elle est devenue insupportable en 2011, lorsque j’ai reçu le Mirena Coil. La situation s’est dégradée au point que, avec le DIU en place, ma vessie a commencé à faire mal parfois quand j’urinais. J’ai fini par m’habituer au Mirena, mais on n’a pas pu m’expliquer pourquoi ma vessie me signalait qu’elle avait besoin de se vider alors qu’il n’y avait pas suffisamment d’urine pour le justifier. Ou plutôt, on ne me l’a pas expliquer jusqu’à l’automne 2014.

Je discutais l’état de ma vessie avec ma gynécologue (qui est mon médecin depuis un an) et elle a suggéré que des spasmes des muscles de ma vessie pourrait produire cet effet. Elle m’a donné le choix entre une pilule pour arrêter les crises et un rendez-vous avec un physiothérapeute, et j’ai choisi ce dernier parce que je préfère comprendre mon corps plutôt que me droguer pour faire comme si tout va bien. C’est l’une des meilleures décisions que je n’ai jamais prise. Il se trouve qu’un physiothérapeute spécialisé dans les fonctions corporelles aux toilettes comme aux actes sexuels est un génie quand il s'agit du traitement de l’endométriose.

Voici trois choses que j’ai retenues de mes quelques rencontres avec la physiothérapeute—si vous souffrez d’endométriose, sachez que:

1. Si, comme moi, vous avez environ 30 ans, vous ne devriez uriner que 5 ou 6 fois par jour.

Et quand vous le faites, vous devriez expulser au moins 6 onces (180 millilitres) de liquide, à mesurer en comptant “1 Mississippi, 2 Mississippi” jusqu’à 6. Ma physiothérapeute a expliqué qu’il m’incombait d’éduquer ma vessie selon mes besoins sans la laisser dominer ma vie.

2. Si vous avez envie d’uriner, mais vous savez que vous vous retrouvez trop souvent aux WC, utilisez des “quick flicks” pour interrompre l’envie.

Faites des exercices de Kegel 5 fois très rapidement. Cela indique à votre vessie qu’autre chose a priorité à cet instant précis.

3. La thérapie physique pour vos parties féminines n’est pas effrayante.

Vos entrailles devraient censés se déplacer facilement, s’écoulant, un organe glissant sur l’autre, comme lorsque vous laissez tomber un foulard en soie et qu’il glisse sur lui-même comme il s’entasse. L’endométriose et l’inflammation en général est comme une colle pour vos entrailles, et le travail du physiothérapeute est de faire bouger les choses. Je ne connais pas tout sur la thérapie physique et je sais que c’est différent pour chaque femme, mais je peux quand même dire que personne n’a besoin d’insérer quoi que ce soit dans votre vagin afin de faire à nouveau bouger les choses. Je précise cela parce que je sais que beaucoup de femmes s’inquiètent à cet égard.

Afin d’explorer plus pleinement le thème pour ce poste, je crains que nous ne devions maintenant parler de selles. Depuis janvier 2014, j’utilise un Lillipad pour traiter mon endométriose. Ce meuble solide et discret transforme une toilette occidentale en toilette à la turque. Le Lillipad n’est pas le seul meuble pour le faire, mais je le préfère aux plate-formes qui obligent tout le monde à faire comme vous. Le site pour le Lillipad est ici.

J’ai acheté ce meuble après avoir fait des recherches sur l’utilisation d’une toilette occidentale qui oblige les nerfs et les muscles de la région pelvienne à pousser d’une manière qui n’est pas naturelle. J’ai lu que cette pratique pourrait être liée à l’endométriose, et, même si les sources de cette information ne sont pas absolument incontournables, c'était assez pour que je me demande “pourquoi pas?”

Quand j’en ai parlé à ma gynécologue et ma physiothérapeute, elles ont toutes les deux eu la même réaction “pourquoi pas?” S’accroupir pour aller aux toilettes est bien plus naturel et plus sain pour beaucoup de raisons. Elles ne sont pas convaincues que ce choix m’aide à réparer mes ovaires et mon utérus mais ça ne peut pas me faire de mal.

À ce stade, disons simplement que l’usage d'une toilette à la turque tombe plus dans la catégorie de ça-doit-être-bénéfique que dans celui de la guérison de l’endométriose, mais je suis contente quand même. J’ai eu une échographie en août 2014 et une autre le mois dernier. La première a montré que le kyste sur l’ovaire qui me reste avait un peu diminué, et la seconde a montré qu’il maintenait cette taille!

Je dois aussi ajouter que j’ai toujours un Mirena Coil, et que, pour l’instant, j’ai l’intention d’en reprendre un autre quand celui-ci sera périmé. Je ne veux pas changer l’équilibre délicat qui existe. Je croise les doigts!