Blog / 2014 / Ce Qui Séduit dans l’Hyperréalisme
20 mars 2014
Pour certaines personnes, la peinture hyperréaliste représente tout ce qu’il y a de beau dans l’art. Plus on a du mal à deviner si c’est une photo ou un tableau, plus ils adorent. Mais même si ce n’est pas à mon goût, je crois comprendre la logique derrière cette admiration. Pour autant que je sache, l’inérêt pour les artistes et le public se trouve dans ces trois aspects de l’hyperréalisme:
- Les compétences nécessaires pour créer une œuvre.
- La possibilité de dire objectivement si oui ou non la peinture est correcte.
- Le côté méditative de cet art.
Dans un monde où n’importe quoi peut être de l’art du moment où l’artiste le veut, la discipline de l’hyperréalisme séduit. Il met son public à son aise. L’hyperréaliste fait quelque chose de vraiment difficile, et cette difficulté est la preuve que c’est de l’art—vraiment.
C’est rassurant de pouvoir être sûr de la bonne réponse. Avec d’autres sortes d’art, lorsque quelqu’un explique l’effet que ça donne pour lui, il dit au moins autant sur lui-même que sur l’œuvre, et cela peut intimider certains. Avec l’hyperréalisme, l’opinion ressemble souvent à un simple fait, puisqu’on peut répondre facilement à la question “est-ce correcte ou pas?” sans se soucier de toutes les nuances de la composition.
En tant qu’artiste, je comprends l’envie et le besoin d’être présent et attentif, de se plonger complètement dans son travail, donc je crois comprendre le côté méditatif de créer une peinture hyperréaliste. Mais en tant que membre du public, “méditatif” se traduit presque toujours en “ennuyeux” pour moi.

Ce que je préfère dans les peintures hyperréalistes sont les parties qui révèlent que ce n’est pas une photo. Dans cette œuvre par Eloy Morales, je ne m’intéresse que par la façon dont les extrémités des cheveux semblent fondre un peu. C’est probable que l’artiste ne faisait que copier ce qui était flou sur la photo à cause d’une faible profondeur de champ, mais je préfère le voir comme une imperfection et quelque chose de beau! En fait, c’est le seul élément de ce tableau qui m’intéresse.

Normalement, les compétences de l’artiste hyperréaliste ne m’impressionnent pas, mais l’art d’Alyssa Monk me touche. J’arrive à apprécier sa maîtrise de texture. Pourtant, même l’art de Monk me laisse perplexe. Le refrain reste: pourquoi pas tout simplement prendre une photo? La peinture n’a pas besoin de faire semblant d’être un autre médium: elle n’a qu'à être la peinture.
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