Blog / 2024 / Avoir la Pêche

26 septembre 2024

[transcription]

Ces six peintures sont à vendre, et chancune coûte $160 plus les frais d’expédition (et les taxes si t’habites dans le New Jersey)—envoie-moi un message pour en acheter une. Il y a des impressions et d’autres jolies choses de Peachy (A) ici dans ma boutique.

peinture d’une tranche de pêche, d’une pêche entière, et d’une demi-pêche avec noyau par Gwenn Seemel
Gwenn Seemel
Peachy (P)
2024
acrylique sur papier
11 x 17 centimètres
illustration de pêche par l’artiste queer Gwenn Seemel
Gwenn Seemel
Peachy (E)
2024
acrylique sur papier
11 x 17 centimètres
peinture de pêches par l’artiste cubiste à pois Gwenn Seemel
Gwenn Seemel
Peachy (A)
2024
acrylique sur papier
11 x 17 centimètres
œuvre d’art sur la pêche montrant une tranche, le fruit entier, et une demi-pêche avec noyau par Gwenn Seemel
Gwenn Seemel
Peachy (C)
2024
acrylique sur papier
11 x 17 centimètres
art culinaire, belle image d’une tranche de pêche, d’une pêche entière, et d’une demi-pêche avec noyau
Gwenn Seemel
Peachy (H)
2024
acrylique sur papier
11 x 17 centimètres
peinture inspirée de l’impressionnisme représentant une tranche de pêche, une pêche entière, et une demi-pêche
Gwenn Seemel
Peachy (Y)
2024
acrylique sur papier
11 x 17 centimètres
TRANSCRIPTION

Pendant six semaines durant l’été, j’avais un job. Pour la première fois en 21 ans, je travaillais pour quelqu’un d’autre. Je travaillais pour un autre artiste. Je faisais de la peinture détaillée pour cet autre artiste. C’était un boulot qui nécessitait des compétences, c’était bien payé, la plupart du temps c’était agréable, mais ce serait difficile de décrire le soulagement que j’ai ressenti quand c’était fini, parce que la peinture était répétitive—on peignait la même chose des dizaines de fois.

C’était au point où je me suis posée la question: qu’est-ce que moi je ferais dans mon atelier si je me répétais?

J’ai commencé avec six versions de la même image—et quand je dis “même” c’est du sérieux. J’ai consciemment choisi de faire les mêmes marques sur chaque morceau de papier. La seule variation c’était dans les marques elles-mêmes: dans les légères différences dans la pression que je mets sur le pinceau ou dans la quantité de peinture que j’ai utilisée.

Mais, au fur et à mesure que j’avançais, je me suis laissée aller un peu, acceptant les variations avec plaisir. J’aimais l’idée de petites différences inspirant une façon plus nuancée de regarder les images, inspirant un nouveau type d’appréciation de l’art.

En général, nous ne sommes pas encouragés à nous engager avec l’art visuel—ou la plupart des arts vraiment—à un niveau profond. Par exemple, à moins que tu ne sois un peintre toi-même, tu ne t’approches probablement pas d’une œuvre d’art pour regarder tous les coups de pinceau et comment ils sont superposés pour créer un effet visuel.

Mais lorsque t’es présenté avec des images similaires, les petites différences se distinguent. Ils t’invitent à regarder de plus près pour voir exactement ce qui est différent. Un peu comme ces jeux “trouver les différences” pour enfants. Ils déclenchent les parties de notre cerveau qui nous aident à comparer. Et bien que je ne sois généralement pas fan de cette façon de penser, comparer est une belle chose dans ce cas car cela peut aider les gens à avoir des opinions plus fortes sur l’art qu’ils regardent. Tu pourrais t’investir dans l’idée que l’une de ces peintures de pêche est meilleure que les autres, puis tu cherches de plus près les moyens d’expliquer ta préférence.

Pour ma part, il y a des choses que j’aime dans chaque version, comme le noyau de celle-ci. Il a une légèreté que les autres n’ont pas. Dans celui-ci, je suis fascinée par le coup de pinceau blanc qui montre à travers le bleu en arrière-plan—en fait, j’adore tout le fond de cette version. Ici, la peau du fruit est, je pense, la plus réussie de toutes les peintures. Dans cette version, ce sont les marques en haut à droite qui me plaisent surtout. Dans celle-ci, c’est la chair de la demi-pêche qui me semble particulièrement jolie. C’est abstrait—pas hyperréaliste—et ça capture toujours bien l’apparence de la chair. Ici, c’est la tranche que j’aime. Au centre rouge, où la tranche a une fois touché le noyau, ça donne l’effet de quand on arrive à retirer la tranche du noyau sans problème.

C’est simple comme geste, faire six peintures similaires, mais il y a une profondeur surprenante, pour mon public mais aussi pour moi. Itérer comme ça c’était une bonne distraction. La répétition a rendu ces pêches plus méditatives que d’autres peintures. Cela m’a aidé à retrouver mon centre quand la tension et le chaos de la politique américaine, des guerres mondiales, du réchauffement climatique me submergeaient. Dans mon atelier, pour l’espace de six peintures similaires, j’avais la pêche.


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