Blog / 2024 / Fleurir à Nouveau

5 novembre 2024

[transcription]

Tu peux télécharger la page de coloriage. J’ai également publié un cahier de coloriage complet il y a quelques mois, et tu peux acheter le PDF ou un exemplaire physique de ce livre.

L’idée de refaire des anciennes œuvres est née au début de l’année avec ce petit autoportrait qui avait comme inspiration un grand tableau, et je me suis répétée six fois avec ces pêches, mais le remake en élargissant a commencé cet été avec le pélargonium et un autre tableau que je n’ai pas encore terminé. Et puis, il y a dix jours, j’ai réalisé cette œuvre à partir d’une petite peinture sur papier. C’est délicieux de voir à quel point les grandes compositions laissent de la place à l’invention. J’aime la façon dont je peux profiter de la peinture d’une manière différente avec ces remakes!

Tu peux voir la réalisation de la version 2021 de Pélargonium ici. La version 2024 du tableau est en vente au prix de $2900, les frais d’expédition (et les taxes si t’habites dans le New Jersey)—contacte-moi si tu veux l’acheter. Il y a des impressions et d’autres jolies choses avec l’image ici dans ma boutique d’impression.

géranium rose et ses jolies feuilles, peint par l’artiste Gwenn Seemel
Gwenn Seemel
Pélargonium
2024
acrylique sur toile
91 x 61 centimètres
TRANSCRIPTION

Au cours de mes deux décennies en tant qu’artiste professionnel, j’ai mis l’accent beaucoup trop sur l’idée de ne pas me répéter. Sans trop y réfléchir, j’ai maintenu la version idéale du cerveau créatif, c’est-à-dire un cerveau qui travaille toujours sur quelque chose de nouveau.

Mais j’en ai marre, et avec cette vidéo je déclare officiellement que je ne me laisserai plus faire par cette idée idiote! J’ai commencé à refaire certaines de mes petites œuvres en beaucoup plus grandes. Dans ce cas, la peinture sur papier de 2021 à gauche mesure vingt sur quinze centimètres, tandis que la nouvelle fleur mesure quatre-vingt-dix sur soixante centimètres.

Je ne veux pas être trop dure avec moi-même: je sais que ma préoccupation avec l’idée de ne pas me répéter est typique pour les artistes.

Je me souviens avoir rencontré un peintre que je connaissais un peu en 2009 et lui avoir mentionné que j’exposais une de mes collections pour la deuxième fois dans une ville à quelques heures de là où je vivais et de là où j’avais déjà montré ces peintures. En réponse, l’autre artiste m’a grondé, parlant de l’importance de créer de nouvelles œuvres. C’était une réaction étrange, mais l’autre artiste était plus âgée que moi et je voyais que cette personne avait besoin de se sentir supérieure. Ceci dit, même à ce moment-là, j’ai reconnu sa mesquinerie. Voir de l’art dans la vraie vie est important, donc faire visiter une collection de peintures dans une autre ville était bénéfique. Cela permettait à un nouveau public de voir mon art en personne. Pourtant, ce commentaire m’est resté en mémoire.

Quelques années plus tard, une connaissance qui suivait mon art sur les réseaux sociaux s’est plainte auprès de moi que je republiais des œuvres qu’elle avait déjà vues. C’était une conversation bizarre et, même pendant qu’elle se déroulait, j’essayais de comprendre ce qui poussait cette personne à dire des choses pareils. D’après le peu que je savais d’elle, j’ai décidé qu’elle était frustrée de ne pas poursuivre son propre art autant qu’elle le souhaiterait, et que s’en prendre aux artistes à plein temps était sa manière de faire avec. Pourtant, son commentaire m’a blessé et je ne pouvais m’empêcher de me demander combien d’autres personnes avaient l’impression que je ne partageais pas assez de nouvelles œuvres.

Dans ces deux histoires, c’est une autre personne créative qui renforce l’idéal de l’anti-répétition, mais le message selon lequel il faut toujours travailler sur quelque chose de nouveau est un message que beaucoup de gens soutiennent sans réfléchir. L’expression la plus évidente de cela est la question “quelle est la prochaine étape?” une question que des personnes bien intentionnées posent tout le temps aux artistes. En général, c’est lors d’un vernissage célébrant un projet complexe qui a pris des mois ou des années à réaliser. “Quelle est la prochaine étape?” provient d’un désir d’encourager les artistes à ne pas perdre leur élan et de vouloir également être au courant de ce sur quoi les artistes travaillent à ce moment-là.

Néanmoins, la question est l’expression parfaite de notre culture obsédée par la productivité—d’une culture qui exige que les soi-disant “vrais” artistes créent toujours quelque chose de nouveau et ne se répètent jamais.

Alors, quelle est la prochaine étape pour moi? C’est simple: je ne pense pas à la prochaine étape. Pendant quelques mois au moins, je vais me répéter à ma guise. Je vais me délecter de tout ce que je peux apprendre en refaisant des petites œuvres en compositions beaucoup plus grandes. Je ne sais pas exactement ce qui en résultera, mais, pour le moment, je prends plus de place avec mon art et ça me plaît.

Et, dans le cas de ce pélargonium maintenant beaucoup plus grand, je me suis répétée deux fois, en transformant le tableau en coloriage! Après tout, une partie de la raison pour laquelle je me répète est que l’incertitude de l’élection présidentielle américaine me stresse et que j’utilise la création artistique pour induire un état de flux dans mon esprit afin de pouvoir me détendre un peu. J’ai pensé à partager cett possibilité avec toi si t’utilises le coloriage pour trouver le flow. Tu peux télécharger cette page de coloriage gratuitement!

pélargonium coloriage floral de l’artiste Gwenn Seemel
version coloriage de Pélargonium

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