Blog / 2014 / Traiter Mon Endométriose: l’Alimentation et la Médecine Chinoise

19 mars 2014

Pour fêter le mois de sensibilisation à l’endométriose, j’ai décidé de partager en détail le chemin que j’ai fait et que je continue à faire pour retrouver ma santé. Lorsque j’ai reçu le diagnostic, je me souviens d’avoir cherché des histoires semblables à la mienne. Chaque femme souffre de cette maladie à sa manière, je le savais, mais j’avais tellement envie de conseils et de flèches lumineuses. J’espère que mon histoire aidera d’autres femmes à faire de bons choix.

J’ai subi ma première chirurgie pour traiter l’endométriose en septembre 2009, et au printemps 2012 je me retrouvais face à une autre. J’avais essayé tout ce que j’avais envie d’essayer dans le répertoire de la médecine occidentale, et je souffrais toujours. Je suis reconnaissante à la médecine occidentale pour les chirurgies par laparoscopie qui m’ont sauvé la vie mais cela ne m’empêche pas d’être déçue par les choix qu'elle me donne en dehors de ces opérations.

La déception que j’éprouve envers la médecine occidentale dans le contexte de l’endométriose ne date pas d’hier. Début de 2010, quelques mois après ma première opération et mon diagnostic, j’ai décidé de tout changer dans mon alimentation. J’ai arrêté de manger la viande qui peut être une source d'hormones supplémentaires et de toxines, et j’ai diminué ma consommation d’aliments qui causent l’inflammation comme, par exemple, les produits laitiers et le sucre raffiné. Mais, même si ces changements avaient l’air de marcher un peu, juxtaposé avec les mauvais effets de toutes les hormones prescrites, le nouveau régime avait du mal à m’aider. J’ai surtout remarqué combien mon régime me faisait du bien quand je le stoppais. Par exemple, aujourd’hui encore, quand je consomme trop de produits laitiers, mon corps m'envoie un message clair avec une douleur vive pour me rappeler que l’inflammation est quelque chose que je peux contrôler.

Et cela me paraît normal. Mon corps devrait être en mesure de me dire ce dont il a besoin, et, si seulement je pouvais baisser le volume sur l’interférence des hormones chimiques, peut-être que je serais capable d’entendre ce que mon corps me raconte.

Cet état d’esprit m’a conduit à refuser les produits pharmaceutiques dans les mois qui ont suivi ma première opération, et je me suis retrouvée de nouveau face à la chirurgie. En fait, cette deuxième opération m’a poussée à enfin lire Endometriosis and Infertility and Traditional Chinese Medicine: A Laywoman’s Guide de Bob Flaws.

Bob Flaws, Endometriosis and Infertility and Traditional Chinese Medicine

Mon mari m’avait donné le livre en 2010, mais je n’avais pas fait l’effort de le lire avant le printemps 2012.

La médecine chinoise conçoit le fonctionnement du corps et des maladies d’une façon différente de la médecine occidentale, et j’ai parfois du mal à suivre la logique orientale. Ceci dit, l’explication de l’endométriose dans la médecine chinoise m’intéresse beaucoup. Elle est considérée comme le résultat de plusieurs déséquilibres dans le corps. Quand les patientes parlent de l’endométriose, leurs histoires varient tellement qu’on a parfois l’impression qu’il s’agit de maladies distinctes. La médecine occidentale ne peut en expliquer la cause mais, pour la médecine chinoise, l’endométriose n’est pas une maladie: ce sont plusieurs problèmes qui ont comme conséquence des problèmes de reproduction similaires.

En lisant le livre, j’ai commencé à suivre les recommendations de l’auteur au sujet de l’alimentation. Plus précisément, je bois très peu en mangeant pour éviter de diluer les sucs gastriques. Par contre, je consomme un ou deux grands verres d’eau puis j’attends 45 minutes avant de manger mon repas en sirotant une infusion de gingembre. Après les repas, j’attends deux heures avant de manger ou de boire quoi que ce soit d’autre.

Après ma deuxième chirurgie à l’été 2012, j’ai commencé à voir un médecin dans la tradition chinoise. Elle m’a conseillé de moins manger d’aliments crus pour le moment, et elle s’est intéressée aux diagrammes que j’utilise pour surveiller ma douleur (montrés dans cet article). En fait, elle m’a même donné des devoirs sous la forme d'enregistrement de ma température basale du corps tous les matins.

Venant de la tradition chinoise, ce médecin me traite aussi avec l’acupuncture, que j’apprécie, et les herbes, que j’apprécie moins. Les herbes chinoises pour la fertilité ont la réputation d’être amères. En ligne, j’ai eu l’impression que les médecins pensent que les patientes finiront par en apprécier le goût, mais elles restent dégoutées.

Quant à moi, je laisse les herbes refroidir un peu. Puis je fais suivre chaque gorgée de médicament d’une gorgée de jus de citron dilué dans un peu d’eau.

Et même si je n’étais pas fan du goût, j’ai été pendant quelques temps ravie avec les résultats obtenus avec les herbes ainsi que le reste du traitement. Pour expliquer:

  • Après la première opération je me suis très bien sentie une fois que j’ai passé le stade initial et avant que ma douleur chronique ne revienne. Elle est revenue après un seul cycle et elle est devenue constante, plus ou moins forte selon les traitements que j’essayais mais elle affectait ma qualité de vie. La plupart des mois, mon endométriose avait un impact 9 jours sur 10.
  • Après la deuxième opération j’ai beaucoup souffert, mais c’était à prévoir puisque chaque opération ajoute au tissu cicatriciel dans la cavité pelvienne. J’ai commencé à voir mon médecin de tradition chinoise quelques jours après la chirurgie, et pendant plusieurs cycles j’ai continué à souffrir pratiquement sans amélioration. J’ai tout de même persévéré avec l’acupuncture et les herbes parce que je savais que l’équilibre ne serait pas restauré tout de suite. Sept ans s’étaient écoulés entre mes premiers symptômes et la deuxième opération. J’étais prête à consacrer du temps pour réparer les dommages, et ce traitement m’a beaucoup aidée en fin de compte.

Je l’ai suivi pendant un an. Je me sentais beaucoup mieux et j’ai voulu faire enlever mon DIU mais mon médecin conseillait le contraire. Cette recommandation me semblait un peu étrange vu que le Mirena est en conflit avec le traitement de la mécine chinoise. Le DIU a pour but de guérir l’endométriose en supprimant les cycles mensuels, alors que la médecine chinoise considère un flux sain et régulier comme signe d’une femme en pleine santé. Mon médecin s’inquiétait que l’enlèvement du DIU soit traumatisant pour mon corps. Même si je comprenais sa logique, je n’en pouvais plus avec les deux traitements incompatibles qui luttaient l’un contre l’autre avec moi au milieu. J’ai donc arrêté l’acupuncture et les herbes pour essayer autre chose dont j’en ai parlé ici.


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