Blog / 2022 / Élever Ma Pratique Artistique
11 mai 2022
Il y a quelques années, j’ai parlé de chacun des ajustements que j’ai apportés à mon studio au cours des deux dernières décennies en me rapprochant d’un espace qui sera parfait pour mon travail.
Si tu souhaites en savoir plus sur l’image sur laquelle je travaillais à seize ans dans cette vidéo, elle est ici. La photo de moi au sous-sol a été prise par Stephanie Yao pour The Oregonian lorsque ce journal a fait une large diffusion sur mon art pour célébrer cette expo.
TRANSCRIPTION
Pendant la plupart de ma vie, j’ai peint parterre.
Au début je m’installais un peu n’importe où. Dans ce cas, il est possible que l’on m’ait demandé, à seize ans, d’emmener mes explorations artistiques dehors où la pluie finirait par laver les gouttes d’aquarelle qui s’échappaient parfois de mes pinceaux.
Et une fois devenue artiste professionnel, je suis restée parterre, même dans ce sous-sol, où le froid et l’humidité se sont infiltrés dans mes os à travers le béton fissuré.
Puis, à 24 ans, j’ai rencontré ma personne préférée dans le monde entier et, quelques années plus tard, nous avons emménagé ensemble. C’est lui qui m’a suggéré d’investir dans des tapis pour mon atelier qui pourraient être recouverts de peinture, mais qui protégeraient la moquette de notre appartement.
Et ces tapis ont fini par devenir un élément indispensable de mon studio, me suivant dans nos nombreux déménagements et apportant avec eux le feeling de mon atelier. C’est la texture de ces tapis sous mes pieds qui me permet de me retrouver, quelle que soit notre nouvelle situation.
Pourtant, les tapis ne sont pas tout ce que j’ai toujours voulu en tant qu’artiste. Depuis quelques années maintenant, je rêve de la construction d’une plate-forme sur laquelle peindre, mais en tant que locataire—et surtout en tant que locataire qui loue des appartements super abordables où les propriétaires se sentent en droit d’être pas toujours très charmants, on va dire—je ne me suis jamais sentie suffisamment installée pour élever ma pratique artistique.
Jusqu’à maintenant!
Avec mon récent déménagement à Lambertville, je suis toujours locataire et je vis toujours dans l’insécurité qui est la réalité de la plupart des locataires aux États-Unis, mais j’ai aussi quarante ans et je me rapproche de mon vingtième anniversaire en tant qu’artiste professionnel. Je ne pouvais plus tarder.
J’adore la façon dont je peux maintenant vraiment entrer dans mon espace de peinture. J’adore le fait que la poussière dans notre appartement ne finit plus toujours dans mon atelier. Je suis trop contente d’avoir fait cet effort au lieu d’attendre que le moment soit parfaitement choisi. Et j’adore la façon dont ces dix petites centimètres supplémentaires me font voir mon art à nouveau.
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