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Ces jours-ci, je rencontre dans la vraie vie des gens que je n’ai vus que sur mon écran—des gens que j’ai rencontrés pour la première fois au début de la pandémie via vidéo. Bien sûr, se retrouver face à face avec toute la personne que j’ai connu seulement en ligne est super, et bien sûr trois dimensions éclipsent deux, mais la partie la plus emballante de ces rencontres est tout ce qui entoure la personne.

Ce n’est que lorsque j’ai commencé à rencontrer des amis virtuels dans la vraie vie que j’ai compris à quel point le contexte peut colorer une conversation.

C’est dans l’échange autour de l’art public que nous croisons dans la rue et dans le goût d’un cornet de chocolat acheté à un camion de glaces. C’est dans la façon dont emmener les gens s’asseoir au milieu de la rivière Delaware—au niveau de l’eau sur un demi-barrage près de ma ville—suscite des histoires sur les serpents qui nagent et le ni-ici-ni-là des endroits où la terre rencontre l’eau.

Sortir avec des amis en personne est à la fois plus et moins intense qu’en ligne. Le plus vient de tous les sens autre que le visuel et l’audio qui m’aident à découvrir une personne. Le moins découle de la façon dont le contexte aide les dialogues à serpenter—des sujets surgissent qui n’auraient peut-être jamais fait surface via vidéo.

Ces rencontres expliquent en grande partie pourquoi je me débarrasse encore plus des médias sociaux: elles m’aident à supprimer enfin Twitter.

J’ai quitté Facebook et Instagram il y a quelques années, mais j’ai conservé le Site des Oiseaux pour me sentir mieux dans ma peau en ligne. Je n’y faisait pas beaucoup de promotion, mais mon nombre impressionnant de followers—environ 8000 à un moment donné—m’a semblé utile, comme si c’était la preuve de quelque chose d’important à mon sujet. Quand j’y réfléchis vraiment, je ne peux pas citer une vente d’art, une commande, ou une opportunité que ces 8000 m’aient jamais offerte.

Je pense que j’ai gardé Twitter pendant si longtemps pour des raisons sentimentales. C’est là que j’ai rencontré Shayla Maddox, Amylee, Hazel Dooney, et bien d’autres à l’époque des débuts des médias sociaux, lorsque le fil d’actualité était toujours chronologique.

Maintenant, cependant, avec la prise de contrôle de la plate-forme par un milliardaire fasciste, le site n’est plus le même. Quand je prends en compte Musk et tout ce qu’il représente ainsi que mes nouvelles découvertes IRL et mes explorations sur Mastodon, je vois bien que c’est le moment pour partir.

Comme pour la suppression du Zuckervers, je vais prendre quelques mois pour fermer mon compte. Je veux envoyer un message privé à certaines personnes sur ce réseau pour nous aider à rester en contact, et je veux noter tous les artistes fascinants que j’ai rencontrés là-bas afin que je puisse m’inscrire à leurs listes de diffusion. Mais d’ici octobre, j’aurai supprimer Twitter.

Ce sac à vin est une œuvre d’art faite sur commande—l’une des nombreuses qui m’aident à gagner ma vie—et elle ne m’est pas parvenue via le Site des Oiseaux ou d’autres médias sociaux. La personne qui m’a engagée est l’amie d’une amie que j’avais rencontré lors d’un événement artistique des années auparavant.

J’adore le web, mais je dois admettre qu’à ce stade de l’évolution de la toile, IRL est meilleur qu’en ligne à chaque fois.

Il y a des impressions et de jolies choses avec cette paire de cygnes ici dans ma boutique Redbubble.