J’ai écrit cette annonce personnelle pour révéler l’extrême des relations entre un homme qui compte payer pour tout et une femme qui compte avoir tout payer par un homme. Je ne l’ai pas publié lors de mes rencontres avec mes sujets de Mutually Beneficial; j’ai seulement répondu à des annonces.

Mutually Beneficial a été un voyage de découverte pour moi, plus que toutes mes autres séries. Les autres collections étaient toujours à propos des sujets: j’ai seulement servi de point de connexion à un monde que mon public n’avait peut-être pas pris en compte avant de voir mes œuvres. Bien sûr, Mutually Beneficial est à propos de mes six sujets qui recherchent la compagnie, mais, d’une manière très réelle, la série explore aussi ce que j’ai trouvé sans même savoir que je le cherchais.

Quand j’ai commencé à travailler sur la série, je m’étais inéressée par l’idée que les artistes se vendent au lieu de vendre leur travail. Les artistes se trouvent des mécènes sugar daddy et ils prennent des postes qu’ils détestent juste pour payer le loyer; les artistes se compromettent trop souvent. Et leurs actions permettent à la société à diminuer l’importance des artistes. Au détriment des deux, la communauté et ses rêveurs n’arrivent plus à se comprendre.

En août 2005, j’avais rassemblé beaucoup de données sur ce qu’un artiste peut faire pour survivre; j’avais exploré le monde des rencontres sur Internet, et les rôles traditionnels des femmes et des hommes à ma satisfaction. Mon but avait été de persuader cinq hommes de participer dans ma série, et je venais juste d’interviewer le cinquième. Je n’allais pas commencer de peindre la série avant l’hiver, donc en fin d’été je me croyais fini avec la série pour un bout de temps, mais ça ne s’est pas passé comme ça...

Je suis tombée sur cette annonce dans le forum des artistes sur Craig’s List. J’ai répondu en indiquant mon site. Nous nous sommes rencontrés un après-midi et nous avons parlé pendant des heures.

Pendant un mois, nous avons emmené l’un et l’autre faire des aventures dans la ville—j’insistais qu’ils étaient des aventures, mais ils étaient des rendez-vous d’amoureux. Vers le début de l’automne, je me suis enfin rendue compte que j’étais tombée amoureuse.

Avant d’initier ces rencontres sur Internet, je savais déjà que je n’avais pas besoin d’un homme pour me soutenir financièrement. Je n’en avais pas besoin, et je n’en voulais pas. Mais ce n’est que quand j’ai rencontré cet homme, David, que j’ai compris que j’ai besoin d’un homme pour me soutenir à la fois émotionnellement et dans mon travail. J’ai besoin d’un autre artiste, d’un autre rêveur. J’ai besoin de lui.

Nous nous sommes mariés en 2013.