Œuvres / Private Masks / Portraitiste

autoportrait peint par Gwenn Seemel
Gwenn Seemel
Portraitiste
2005
acrylique sur toile
43 x 53 centimètres

Je meurs.

Ce portrait fait partie de Private Masks, l’une des deux séries conceptuelles j’ai exposé en 2005. Sa série de sœur s’appelle Public Faces, et les deux fonctionnent ensemble pour explorer deux thèmes éternels, la mort et les impôts.

Private Masks représente les personnes que nous embauchons pour faire face à la mort et, ce faisant, la collection ressuscite la danse de la mort. Dans ces images médiévales, le squelette de la mort va voir toutes sortes de personne—puissants et opprimées, jeunes et vieux, et de toutes les professions. Dans ma version contemporaine, la tête de mort ne marche plus comme un symbole de la mortalité. Stérilisée, la mort moderne interdit un tel spectacle, et les travailleurs spécialisés de la mort assument les rôles que les relations faisaient avant et, en même temps, ils assument la prise de conscience qui va avec ces rôles.

Pour sa part, Public Faces représente des fonctionnaires et s’approprie la tradition des portraits de souverain pour le public moderne. Pendant un moment, l’image d’un roi avait le même pouvoir que le monarque. Dans la démocratie d’aujourd’hui, un président ne peut pas insister sur la même obéissance qu’un roi d’autrefois, de sorte que leur portrait a peu de chance d’exiger la révérence. Pourtant, dans un monde visuel peuplé de photos, un portrait peint conserve une certaine gravité. Il semble dire que cette personne doit être particulièrement importante, même si elle est un peu démodée aussi.

J’aime remixer l’histoire de l’art et parfois je le fais de façon plus évidentes comme avec cette peinture.